Cette étude, la plus exhaustive du genre et accessible en open source, a interrogé 1000 entreprises françaises de tous secteurs et tailles, proposant une vue d'ensemble précise des tendances actuelles en matière de Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE).
La 2e édition du Baromètre RSE (2022) montrait que les entreprises étaient conscientes de l'importance de la transition sociale et environnementale, mais qu'elles n'en faisaient pas encore un sujet central et prioritaire. La RSE est-elle devenue un incontournable en 2024 ?
RSE : un déclic s'amorce…
L'étude de 2024 révèle une nette progression dans l'adoption des pratiques RSE par les entreprises françaises :
- 78% des entreprises interrogées ont une équipe dédiée à la RSE et 76% des entreprises répondantes ont un budget RSE, contre 68% des structures interrogées en 2022.
De plus en plus de ressources sont mises au service de la RSE. Bien qu’elles demeurent souvent insuffisantes, cette tendance à la hausse est significative. Les équipes dédiées à la RSE voient leurs effectifs croître et les budgets alloués à ces initiatives augmentent.
- Dans 70% des entreprises interrogées, la RSE est rattachée au COMEX, contre 63% des entreprises interrogées en 2022.
La RSE s’impose dans les espaces stratégiques de l’entreprise. On constate une implication croissante des dirigeants, le COMEX apparaissant comme le moteur principal et le plus favorable à la RSE pour 93 % des entreprises interrogées.
- L’environnement est la thématique de sensibilisation N°1 des entreprises : 90% des structures interrogées déclarent avoir déjà sensibilisé leurs équipes à ce sujet.
Dans un contexte d’urgence climatique majeure, l’environnement reste la préoccupation principale des entreprises. 68% des entreprises interrogées ont déjà mesuré leurs émissions de gaz à effet de serre : c’est bien plus qu’en 2022, où 47% des entreprises répondantes l’avaient fait.
- La réponse aux obligations légales comme la mise en place de la CSRD ou du BEGES (Bilan d'Émissions de Gaz à Effet de Serre) est devenue le moteur principal de passage à l’action des ETI et grandes entreprises.
74% des grandes entreprises interrogées ont déjà réalisé un bilan carbone sur l’ensemble de leurs émissions (Scope 1, 2 et 3).
- Santé mentale, prévention des RPS et diversité socio-économiques deviennent des sujets prioritaires
Les sujets de santé mentale et de prévention des RPS arrivent en 2e position des thématiques de sensibilisation les plus plébiscitées, avec 65% des entreprises concernées, contre seulement 49% des entreprises interrogées en 2022.
70% des entreprises répondantes portent le sujet de la diversité socio-économique contre seulement 55% en 2022.
… et de réelles opportunités d'accélération sont à saisir
Malgré ces avancées, des obstacles persistent :
A l’instar de 2022, même si les entreprises affirment leur volonté d’une démarche active, le manque de ressources (temps, main d'œuvre, budget) les impacte majoritairement dans la concrétisation de leur approche sociale et environnementale :
- Le manque de temps et d’équipe est toujours le frein principal au développement des politiques RSE des entreprises françaises : 82% le considèrent comme un frein important, voire très important (40%). C’est autant que sur l’échantillon 2022.
- Le manque de budget se fait ressentir pour 65% des entreprises interrogées, contre 58% des entreprises interrogées en 2022, alors même que les budgets augmentent.
- La difficulté de mesurer l’impact et le ROI se fait de plus en plus ressentir : 74% des entreprises interrogées en 2024 le considèrent comme un frein important, contre 69% en 2022.
D’importants écarts entre petites et grandes entreprises demeurent : 61% des grandes entreprises interrogées ont au moins un label RSE contre 39% de l’échantillon global et 95% des grandes entreprises interrogées ont déjà mesuré leurs émissions de gaz à effet de serre… contre 69% de l’échantillon global. Cette avance des grandes entreprises est une réelle opportunité pour inspirer les plus petites.
- Les salarié·es sont encore peu impliqués dans les démarches RSE : seulement 17% des entreprises répondantes les considèrent comme moteurs.
Les Jours d’engagement au travail, qui sont de vrais leviers pour mobiliser ses équipes, sont peu mis en place : seules 28% des entreprises interrogées proposent cette pratique. Pour pallier cela, la sensibilisation reste la pratique phare des politiques RSE : plus de la moitié (60%) des entreprises répondantes ont déjà organisé des Fresques, contre 41% des entreprises répondantes en 2022
- Certains sujets sont toujours peu abordés : seulement 19% des entreprises interrogées agissent autour de questions LGBTQIA+.
Certaines causes restent encore peu ou pas évoquées : 8% des entreprises sensibilisent leurs équipes à l’aide et l’insertion des réfugié·es et 32% des entreprises interrogées agissent pour la biodiversité.
Liens
Les 13 partenaires du baromètre : 1% for the Planet, 2tonnes, B Lab France, le C3D, Ecovadis, France Digitale, Haatch, Impact at Work, Kantar, l’Observatoire de la QVT, Sami, Utopies et Vendredi.
Méthodologie : Le Baromètre RSE est une étude ouverte : toutes les entreprises peuvent y participer, quel que soit leur niveau de maturité autour du sujet. Grâce aux 12 partenaires du projet, l’enquête est largement relayée, permettant de toucher un maximum d’entreprises de toutes tailles et de tous secteurs.
A propos de Vendredi : Vendredi, c’est la startup qui place l’engagement au cœur de la culture des entreprises à l’aide d’une méthodologie de changement culturel, et d’une plateforme d’engagement des salariés pour l’appliquer. Concrètement, Vendred permet aux salariés de s’engager (engagement associatif, parcours de sensibilisation, actions autour de la stratégie RSE) fournit aux entreprises une plateforme pour animer la démarche au quotidien et mesurer l’impact de l’entreprise en interne comme en externe. Vendredi, c’est aujourd’hui +350 entreprises partenaires dans +40 pays, +3000 associations bénéficiaires, et +400 000 heures d’engagement salarié depuis sa création.
Plus d’informations sur www.vendredi.cc